Exposition collective ‘are we connected’ conçue par la commissaire Apolline Cornette de Saint Cyr, qui se tiendra dans l'espace Sylvia Rielle, en plein cœur de Paris.

Nous vous donnons rendez-vous le 5 septembre à partir de 18h00 pour le vernissage, qui aura lieu au 10 place des Vosges.

Ce sera l'occasion de rencontrer les artistes, les galeristes, ainsi que la commissaire, tous présents pour échanger autour des œuvres exposées.

L’entrée est gratuite et ouverte à tous

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Dans un monde où les frontières entre le tangible et l'intangible s'effacent de plus en plus, "Are We Connected?" se penche sur la verticalité de l'existence. Elle examine ce qui nous transcende, nous éclaire, et nous touche, sans que nous puissions pleinement l'appréhender. Cette exposition réunit cinq artistes qui s'interrogent sur une quête spirituelle, sur cette lumière mystérieuse et sacrée, inaccessible aux vivants, mais atteignable par la pensée, la prière, ou l'invocation. Loin d'une simple contemplation, leurs œuvres nous invitent à réfléchir sur notre lien avec ce qui est au-delà de notre portée physique, et sur la manière dont nous pouvons, malgré tout, nous y connecter.

Emmanuel Abiteboul explore les dimensions spirituelles en revisitant l'art de l'icône et la dorure. Ses œuvres semblent figer des moments où la matière et l'esprit se rencontrent, laissant des figures éthérées émerger doucement. En utilisant des techniques anciennes, Emmanuel évoque une présence sacrée, une réalité spirituelle qui se manifeste dans des formes presque effacées. Cette tension subtile entre le visible et l'invisible est au cœur de son travail.

Pour Angélique de Chabot, chaque masque ou sculpture en plumes, os, ou céramique devient un rituel à part entière. En s'appuyant sur des pratiques chamaniques, elle crée des objets qui semblent invoquer silencieusement les esprits et les forces naturelles. Ses œuvres, plus que de simples représentations, se transforment en canaux qui nous connectent directement à des puissances invisibles, rappelant que le spirituel est intimement lié au matériel.

Max Fouchy, quant à lui, utilise le principe de la sédimentation pour capturer la lumière et la matière dans ses aquarelles sur verre. Ses œuvres comme dévoilent des couches de couleurs qui, en se superposant, matérialisent l'imperceptible. En transformant le verre en une surface où l'invisible devient visible, l’artiste nous invite à explorer de nouvelles dimensions du temps et de la mémoire, connectant ainsi le spectateur à des éléments cachés mais essentiels.

La lumière, chez Annelise Michelson, n’est pas simplement réfléchie, elle est sculptée. Dans des œuvres comme "La Petite Madone", elle transcende la matière, en utilisant le marbre et l'onyx pour capter une grâce presque divine. Ce qui pourrait être vu comme une simple exploration matérielle devient une quête pour toucher l'intangible, transformant des blocs de pierre en vecteurs d'une sensualité éthérée et d’une lumière presque céleste.

Clara Tournay, joue habilement avec la lumière, la couleur et la perception pour créer des œuvres oscillant entre le réel et l'imaginaire. Elle manipule les formes et les couleurs pour transformer l'espace en environnements immersifs. À travers ces créations, elle explore la manière dont la lumière et ses reflets peuvent métamorphoser un lieu, invitant le spectateur à un état de contemplation où le matériel et le spirituel se rencontrent, révélant de nouvelles dimensions à chaque variation de lumière.

"Are We Connected?" invite à une réflexion sur les forces subtiles qui façonnent notre perception du monde. Au-delà de leur apparence, les œuvres exposées agissent comme des catalyseurs de connexions profondes entre l'individu et l'invisible. Les œuvres se transforment en ponts vers l'inaccessible, soulignant l'importance de cette quête intérieure pour atteindre ce qui échappe à nos sens.